mercredi 15 juillet 2015

Call the Midwife

Call the Midwife


Pourquoi cette série?

C'est frais, c'est doux, c'est juste. On rigole, on pleure. On se prend d'affection pour ses sage-femmes et pour leurs patients.


La série nous catapulte dans un quartier déshérité de Londres des années cinquante :  l'héroïne, une jeune et belle sage-femme, pense obtenir un poste dans un hôpital mais elle sonne à la porte d'un couvent. Au milieu des bonnes sœurs elle va apprendre à pratiquer son métier quel que soit les situations et la pauvreté omniprésente dans ce quartier défavorisé. La condition de la femme et la reconstitution de Londres à cette époque sont dépeints avec justesse.

Adaptation du livre Appellez la sage-femme de Jennifer Worth, la série est un très gros succès outre manche. Tellement qu'elle perdure malgré l'adaptation de l'intégralité des mémoires de l'ex-sage-femme, et malgré le départ de l’héroïne principale Jessica Raine à la fin de la saison 3. 

Les épisodes frôlent souvent le drame qu'il soit familial ou médical. Mais ils finissent bien souvent avec une note d'espoir. Loin de nous déprimer, cette série nous emporte par sa gaieté et son ton vrai : jamais voyeur, ni trop léger, ni trop grave. Bien que les patients changent à chaque épisode, on se plait à suivre la vie de ces sages femmes, de ces bonnes sœurs et du médecin les accompagnant. 

J'ai été surprise de voir que de graves soucis médicaux pendant les accouchements y sont abordés : comme la procidence du cordon, la pré-éclampsie ou le spina bifida. Cette série ne survole pas le milieu médical : c'est une véritable immersion dans les moyens de l'époque traitant des progrès de la science, des planning familiaux, des maisons de naissance, du manque de moyen de contraception ou de moyen médicaux. Les problèmes restent actuels : violence envers les femmes, racisme, avortement, abandon d'enfant, baby blues ou encore souci sanitaire. Presque un documentaire en définitive : tellement l'immersion fonctionne.



Mais flotte aussi dans l'air des histoires d'amour. Des rencontres percutantes, des prises de conscience. En définitive on y parle de la vie : la série oscille en permanence entre drame et légèreté. Une petite larme à essuyer suivi d'un sourire et on prend à chaque fois plaisir à retrouver les héroïnes dans ce cadre vintage : la pétillante Trixie, la maladroite Chummyla douce Jenny... ainsi que l'humour des bonnes sœurs les encadrants.  


Jamais sur un ton trop grave, cette série aborde des sujets difficiles tout en ayant la légèreté nécessaire pour se laisser regarder encore et encore. Elle met les femmes à l'honneur : toutes les femmes - qu'elles soient maman ou soignantes - qui sont chacune à leur manière des héroïnes. 


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